Les voyageurs viennent à Siem Reap pour visiter les temples d’Angkor, comme nous par exemple 😉 Nous sommes arrivés de Phnom Penh avec un bus de la compagnie Sorya. Il est 20h quand nous arrivons à la gare routière de Siem Reap, des chauffeurs de tuk-tuk nous sautent dessus, nous sommes fatigués par notre voyage – 6h de bus – pas très patiente je préfère m’éloigner avec les enfants et laisser faire Ludo. Nous avons réservé une chambre dans une auberge de jeunesse, Hangout Guesthouse, et là tout de suite, on ne rêve que de se poser au calme… Mais çà, c’était dans nos rêves…
Ludo nous rejoint suivi d’un chauffeur qui empeste l’alcool, « On va y aller à pied » me dit-il ! « Non papa, on est fatigué et en plus il fait nuit !! » Les enfants ne comprennent pas tout de suite pourquoi Ludo préfère marcher plutôt que de monter dans un tuk-tuk avec un chauffeur ivre. Nous leurs expliquerons un peu plus loin. Nous prenons la direction de la GuestHouse, « Tu es sûr qu’on est dans la bonne direction…? » … « Euh… non ! C’est de l’autre côté en fait !! » Demi-tour, les enfants craquent… Moi, je suis limite. « Tuk-Tuk Mister ?? » … « Dis oui papa !! » Lily et Jonas pourrait limite échanger leur jouet favori contre cette course en tuk-tuk 🙂
« Where do you go ? » … Ludo montre au chauffeur le nom de notre auberge, c’est parti ! « Yes, it’s ok ? » Le chauffeur s’arrête devant un hôtel… Mais ce n’est pas le bon… « On n’arrivera jamais chez nous ! » me dit Jonas… Nouvelle tentative… Le chauffeur repart, « Hangout ! It’s ok !! » Même le chauffeur paraît content pour nous :))
- Hangout GuestHouse SiemReap – 1nuit à 4 personnes – 10$
« Un bon lit…! », ça c’est ma tête qui parle 😉 … Le gérant nous accompagne vers notre chambre, quand nous passons la porte, je comprends trop vite à quoi va ressembler notre nuit…! Nous sommes dans un dortoir privatif ; et là, à ce moment précis, je ne peux que repenser à ma sœur et à sa tête à l’arrivée dans notre auberge de jeunesse à Londres !! Je crois que c’est la seule chose qui me fera sourire ce soir !
« Ce n’est que pour une nuit » tente de me rassurer Ludo. Tout le monde a faim, autant aller manger. La partie commune extérieure me réconcilie avec « Hangout », un petit lieu cosy qui apaisera les tensions de la journée 😉
7h – « Et bien enfin ! Elles s’arrêtent de parler Maman !! » dit Lily. Lily parle des deux australiennes qui dorment dans le lit derrière nous… Elles ont passé toute la nuit à « refaire le monde » je pense… Nous, nous préférons aller déjeuner et poursuivre la partie de billard de la veille 😉 !
Il faut savoir que Siem Reap n’était qu’un village lorsque des explorateurs français redécouvrirent Angkor au XIXème siècle. Siem Reap commença alors à s’agrandir pour accueillir les premiers touristes. La guerre et l’arrivée des Khmers rouges plongèrent la ville dans un long sommeil dont elle n’en ressortit qu’au milieu des années 1990.
Deux millions de visiteurs chaque année viennent découvrir les temples d’Angkor, le tourisme est aujourd’hui la principale ressources de Siem Reap. Ce matin, nous nous rendons compte très vite que nous avons quitté la douceur de la cité fluviale de Kampot ! Des restaurants, des boutiques de souvenirs, des bars avec de la musique, des salons de massage, encore des restaurants, et beaucoup, beaucoup de touristes. On dit même de Siem Reap que c’est devenu l’épicentre d’un Cambodge touristique, c’est vous dire…
« C’est quoi maman le programme aujourd’hui ?! » demande Jonas. « Ca tombe bien que tu en parles Jonas! On va à l’école ! » Lily et Jonas me regardent avec des yeux ébahis :)) « Je plaisante ! Enfin, pas tout à fait … » Il y a ici sur Siem Reap un centre des Artisans d’Angkor, on les appelle « Les Chantiers d’Ecoles » ; ils s’adressent à des jeunes issus de milieux défavorisés qui s’initient à la sculpture sur pierre et sur bois, à la peinture sur soie, au travail de la laque et à d’autres techniques.
Plus d’informations ici :
http://www.artisansdangkor.com/
J’ai lu que des visites gratuites y étaient organisées tous les jours de 7h30 à 18h30, nous y allons. « On va pouvoir apprendre à sculpter ?! » demande Lily. Apprendre peut-être pas, essayer sûrement 😉
Au bout d’une petite rue, nous arrivons dans un parc où se trouve l’école ; un guide nous accueille gentiment et nous propose de le suivre. Les premières salles que nous passons ravissent les enfants ; sculpture sur bois et sculpture sur pierre, ils sont aux anges et ils peuvent même essayer ! Le guide nous explique les étapes de sculpture à partir d’un bloc de bois et de pierre. Il prend son temps et nous l’écoutons comme de bons élèves 😉
« Maman, je peux venir ici dans cette école ?! » s’emballe Lily. Je demande au guide si l’école accueille des étrangers ou si elle est uniquement destinée aux jeunes cambodgiens. C’est déjà arrivé me répond-il que d’autres personnes viennent ici mais c’est rare. Les élèves apprennent ici pendant un an, ensuite ils ont le choix ; soit de rester pour fabriquer des objets qui seront vendu sur place à la boutique ou dans les autres succursales au Cambodge ; soit de partir et travailler pour leur propre compte.
Nous poursuivons notre visite dans l’autre bâtiment où les élèves apprennent la peinture sur soie, le travail de la laque, la peinture sur céramique et encore bien d’autres techniques…
La visite est vraiment intéressante et ce projet me plaît ! Faire renaître des savoir-faire traditionnels de l’artisanat khmers en offrant des opportunités de travail à des jeunes cambodgiens défavorisés issus des milieux ruraux, je suis contente 😉
« Non mais maman, je t’assure je veux vraiment venir faire mon école ici !! » insiste Lily. Nous en reparlerons…
« On va où maintenant Papa ?! » Houuuu… je sens que ça va leur plaire… »Le Musée ! » !! « Nonnnnn, pas le musée ! » je l’avais dit… Ca leur plaît !
Demain nous partons pour 2 jours de visites des temples d’Angkor et nous pensons que la visite du musée national peut être intéressante et précieuse pour découvrir l’histoire d’Angkor et de l’Empire khmer avant d’explorer les temples. « Non mais quand même un musée maman… C’est abusé ! » L’adolescence approche… 😉
A l’arrivée au musée, nouvelle douche froide à la billetterie… 15$ par adulte et 7,5$ pour les enfants et l’audio guide à 5$… 50$ ! J’ai lu que le musée constituait une remarquable présentation de la civilisation khmer et des sanctuaires, au vue du prix de l’entrée je le souhaite ! « No picture, no phone » , on doit tout laisser à l’entrée, aucune photo n’est permise dans le musée, aucun audio guide non officiel n’est permis non plus sous peine de 500$ d’amende.
Au fil des galeries, les collections sont organisées par époque, religion et règne. Nous avons même l’occasion d’admirer sur grand écran un lever de soleil panoramique sur le temple d’Angkor Vat ; certaines expositions s’accompagnent de vidéos. Notre coup de cœur de la visite sera la « galerie des Mille Bouddhas », une pure merveille.
A défaut de vous partager quelques photos, et oui « no picture ! », voici le lien du musée avec une image officielle de cette galerie « coup de cœur » 😉
http://www.angkornationalmuseum.com/anm_galleries/7
En parlant de photo, nous en avons tout de même une à vous partager, une découverte dans le hall du musée pendant notre pause… « Il est vivant papa ?! » On pourrait imaginer en voyant cette créature qu’on a devant nous un essai de manipulation génétique 😉
50$… « Ca reste toujours un peu cher ! » dit Ludo mais nous sommes d’accord pour dire que la visite du musée d’Angkor vaut le coup car elle permet de mieux connaître les personnages des religions, leur rôle et leur importance ;elle permet aussi de comprendre certains récits et légendes comme le « Barratage de la mer de lait », aujourd’hui, nous pouvons dire qu’elle nous a facilité la visite des temples d’Angkor. « C’est quand qu’on a fini maman ?!…Regarde toutes ces salles !! » …Pas sûr que Jonas en dise la même chose 😉
SIem Reap compte un large choix d’activités. En plus de fréquenter piscines et spas après une chaude journée, on peut aussi s’élancer sur une tyrolienne, monter à cheval dans la forêt, faire du vélo dans la campagne ou jouer au minigolf. Siem Reap a tous les atouts d’une ville peut-être trop touristique « à notre goût », en tout cas.